Sacrements

Résumé :

Will Rabjohns est un photographe animalier mondialement connu. Il a une spécialité, photographier les derniers instants de la vie des animaux, ce qui lui vaut d’être controversé par le public et les critiques.

Un jour, au cours d’un reportage, il est attaqué par une ourse polaire. Il sombre dans le coma. Au cours de ce coma, il replonge dans sa mémoire, revoit des moments de son enfance où il a cottoyé deux personnages singuliers, Jacob Streep et Rosa Mac Gee, aux pouvoirs surnaturels. Streep avait initié Will à certains secrets, pensant en faire son élève, lorsqu’il s’est rendu compte que l’élève en question avait plus de pouvoir que lui. Une partie de leurs esprit a alors fusionné, les liant à jamais.

Sorti du coma, Will brûle de retrouver la trace de ces deux personnages et d’exorciser la partie de son esprit qui n’est pas la sienne. Mais il découvre alors que Jacob et Rosa, qu’avec ses yeux d’enfants il avait trouvé extraordinaires, ne sont en fait …pas humains.

Mon opinion :

Ce livre est un roman fleuve. Il y a beaucoup de Clive Barker dedans, qui fait vivre son héros dans la communauté homosexuelle de San Francisco. Il y livre des remarques éprouvantes sur cette communauté et en fait une peinture sans concession, entre rejet de la communauté, sida et amour débridé. Une grande partie du livre y est consacrée, laissant apparaître l’aspect fantastique en demi teinte. Celui prend progressivement de l’ampleur, pour éclater enfin lorsque la véritable nature des intervenants et du héros lui-même est révélée. La fin, particulièrement soignée est éblouissante, mêlant le grandiose à la folie, comme aime le faire Barker.

Un roman long, très long, à réserver à ceux qui aiment découvrir un monde détaillé et soigné. Cela est fait peut être au détriment de l’action, mais c’est si bien mené, qu’on a envie de pardonner. Les personnages sont superbes.

J’ai beaucoup aimé, mais c’est un livre peut être à conseiller aux fans de Barker. Ce n’est pas, à mon sens, le livre idéal pour découvrir l’auteur, si ce n’est dans sa vie intime.