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Vie de livres

Le diable en gris

diable

 

 

Résumé :

 Une jeune femme brutalement taillée en pièces dans sa maison de Virginie... avec une arme vieille de cent ans. Un officier à la retraite éviscéré... par un assaillant invisible. Un jeune homme, les yeux crevés dans sa baignoire... puis bouilli vif. Qu'ont ces victimes en commun ? Quel être de cauchemar les a massacrées ? Le mystère s'épaissit lorsque la police, jusque-là impuissante, reçoit l'aide d'une petite fille qui semble être la seule capable de voir l'assassin. Mais pourront-ils capturer un tueur qui n'a peut-être jamais été humain ? Qui arrêtera le Diable en gris ?

 

Mon opinion :

Après un passage à vide illustré par un cycle féminin peut intéressant, Masterton revient ici avec un roman plus proche de ses premiers écrits.

Retour donc vers les mythologies et croyances exotiques surgissant le quotidien de monsieur tout le monde. Et c’est bien dans ce créneau que Masterton excelle,  à tel point qu’on a envie de se plonger dans des bouquins pour savoir si ce qu’il dit est bien conforme à la mythologie qu’il évoque. Ici, il touche à la santeria, qui se rapproche du vaudou.

L’histoire est bien, reprenanant par moment des ingrédients de  l’enfant de la nuit, le jour J du jugement, ou même par certains évènements, faisant un clin d’œil au démon des morts. On est tenu en haleine, on a envie de lire très vite ce livre.

Le pépin, c’est la fin. Certes, Masterton a une tendance à faire des fins…expéditives. Honnêtement, ses fins rapides ne m’ont jamais gênées, ne me gâchant pas l’histoire, prenant les choses simplement. Là, la fin m’ennuie un peu. Elle est franchement grotesque. Comment gober qu’on va berner un dingue meurtrier en se déguisant en général Lee ?  Comment gober qu’un homme qui a renier la magie de la santeria la considérant comme barbare, arrive subitement à faire sortir un dieu du corps d’un homme en agitant un poulet et en l’appelant par son nom ? (le dieu, pas le poulet…lol)

Masterton veut que ses livres se terminent bien ? que le bien triomphe du mal ? certes, c’est une bonne intention. Le problème, c’est que lorsqu’on écrit du fantastique, ce n’est pas toujours évident, on risque de tomber dans le grand guignol et de conclure une histoire sympa par quelque chose qui ne dépareillerait pas la série chair de poule….

A moins que les collégiens lisent vraiment Masterton. Mais alors, quel décalage entre des scènes de découpage d’une cruauté dérangeante accompagnées de détails gores (imaginez quelqu’un pendu par les intestins, suspendu ainsi dans le vide…et bien c’est rudement solide les intestins, on dirait pas comme ça…) et une fin un peu tarte…

 

 

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