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Vie de livres

La cité des jarres

jarres

Résumé :

La découverte d’un cadavre au crane fracassé fait ouvrir une enquête au commissaire Erlendur. L’affaire semble simple lorsqu’on découvre que la victime était un violeur. Mais ses anciennes victimes, aujourd’hui mères de famille, ont tout fait pour l’oublier et mener une vie normale.

Qui peut bien vouloir se venger ?

(A noter que le résumé de la 4ème de couverture laisse entrevoir une histoire de traffic d’organes, ce qui est sans rapport avec l’histoire du livre.)

 

Critique :

Premier roman policier paru en France de Arnaldur Indridason, il met en scène l’inpecteur Erlendur Sveinsson, personnage récurrent et central des histoires. Un crime commis de nos jours prend sa source dans un passé relativement lointain. De ce fait, l’histoire se déroule dans deux cadres temporels distincts. Nous passons de l’un à l’autre dans un style narratif dynamique et percutant.

L’histoire est celle d’une terrible rancœur, d’une vengeance douloureuse et involontaire au centre de laquelle se trouve la mort de deux fillettes emportées par une maladie. Grace à ce thème, nous découvrons l’existence d’une grande société créée en Islande et qui répertorie à des fins de recherches, le génome du peuple islandais. Cette société fut extrêmement controversée lors de sa création, et l’auteur, dans chacun de ses livres et soucieux de dénoncer des faits et d’offrir une critique de son pays. Il est intéressant de noter qu’à un moment du livre, l’auteur nous parle d’un scandale révélé en France il y a quelques années et qui a apparemment choqué bien au-delà des frontières de l’hexagone : celui de la dénonciation de l’utilisation de cadavres humains d’adultes et d’enfants pour les crash-tests de voiture.

La souffrance humaine au centre de ce livre, traduit le désir de l’auteur de comprendre les tourments de l’ame humaine, de les analyser. Le mot qui vient à l’esprit pour définir le commissaire Erlendur est sans nul doute le mot « compassion », et cela rend ces histoires passionnantes et humaines et l’on peut ressentir à travers les mots de l’auteur, sa sensibilité et son humanité.

Le drame du viol également au centre de l’histoire est dénoncé par l’auteur, sans voyeurisme mais plutôt avec un souci de dénonciation de l’attitude d’une société qui juge (si on est violé, c’est qu’on provoque) et d’une police narquoise. La solitude des victimes face à cela est bien dépeinte.

 

 

 

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