Le dieu de New York

Résumé de l’éditeur :

Eté 1845. Après des années de débats politiques, New York crée son département de police. Timothy Wilde intègre malgré lui ce fameux NYPD. Ancien barman, il a tout perdu dans un récent incendie son bar, ses économies une partie de son visage. La nuit du 2 août, pendant sa ronde, Timothy est bousculé par une petite fille terrifiée. Elle porte une chemise de nuit couverte de sang. Au milieu d'un tissu de mensonges, elle finit par lui révéler qu'elle fuit un homme au capuchon noir qui découpe les enfants en morceaux.

Mon opinion :

Voici un livre qui sort des sentiers battus : A la fois roman historique et thriller, il se distingue par son originalité.

L’aspect historique est intéressant. Inspiré de personnages et de faits réels, ponctués d’extraits des journaux de l’époque, il nous immerge (et le mot n’est pas trop fort) dans le New York de la fin du XIXème siècle. Les rues, l’ambiance crasseuse et nauséabonde, la survie de tous les pauvres, l’immigration des irlandais, la guerre des religions, les épidémies, les maisons closes, l’alcool, la drogue, etc.  L’ambiance générale m’a fait revenir à l’esprit le coté glauque dépeint dans le film de Tim Burton, Le diabolique barbier de Fleet Street (bien que l’histoire de ce film se déroule dans le Londres du XIXème siècle et non à New York).  On assiste également à la naissance de la police de New York, aux prémices du célèbre NYPD. L’argot, en temps que langage codé des gens de la rue (et dont l’un des personnages du roman écrit un dictionnaire, fait réel), met une certaine couleur à ce roman. Un lexique est fourni à la fin du livre, mais il sert peu, car le sens des expressions est perceptible sans difficulté.

Le décor est un peu fastidieux à se mettre en place (mais après  tout, c’est nécessaire) à la fois par le décor particulier et par la « naissance » du personnage principal, Timothy Wilde qu’un drame de l’existence a amené au travail de policier. Beaucoup de choses donc à mettre en place qui laissent d’ailleurs penser que ce livre pourrait être le premier d’une série.  Je l’espère car les personnages sont attachants et riches.

La partie thriller est intéressante aussi, elle se déroule dans le milieu des maisons closes puisque des enfants issus de ces maisons sont assassinés.

Ce livre d’ambiance est un bon livre, je le recommande vivement.

J’ai juste un petit bémol à rajouter. En le lisant, j’ai trouvé que le texte n’était pas fluide. Quelque chose me gênait dans la rédaction, ou peut être dans la traduction (difficile certainement du fait des nombreux termes argotiques), je n’aurai su le dire. En lisant une note de l’auteur en fin de livre, il est dit que ce livre a été « sur-écrit » par son auteur et qu’un allègement a été nécessaire. C’est probablement cette suppression de certains passages qui a créé chez moi ce sentiment de hachure, d’inconfort. Mais cela ne nuit pas au livre plus que ça.

A lire !