Les régulateurs (R Bachman)

Résumé (4^ème de couverture) :

Fan de suspense et de surnaturel, réjouissez vous ! Le regretté Richard Bachman est ressuscité pour signer ce nouveau sommet de la terreur. Les Régulateurs sont lachés. Personne ne pourra plus leur échapper.

Mon opinion :

Ce livre a été  publié la même année que Désolation, mais sous le nom de Richard Bachman, alors même que King avait révélé  l’ « identité » de Bachman quelques années auparavant. Pour l’anecdote, je cite un extrait du livre King de A à Z de George Beahm :  « Cette idée des régulateurs me trottait dans la tête depuis un petit bout de temps . Un jour, tandis que j’étais en train de me garer au retour du supermarché, j’entends une voix qui me dit « Ecris les régulateurs, mais fais le à la Bachman. Tu n’as qu’à reprendre les personnages de Désolation, mais les laisser être ce qu’il veulent dans cette histoire ».

L’idée de départ est originale : King a repris les personnages de Désolation, avec leur aspect physique dans la majorité des cas (certains ont interverti leur role de parents avec leur enfants), mais les a placé dans un contexte totalement différent. Certains, à peine cités dans Désolation, sont devenus des personnages de premier plan et le « méchant » de l’histoire est le même. Certains évènements se déroulent à Désolation. En voilà une idée….et bien cette idée est fort agréable, en lisant en premier Désolation et ensuite les Régulateurs. On éprouve une légère sensation de vertige.

Là, où on déchante un peu, c’est sur le type d’évènement qui se déroule. L’idée (que je ne dévoilerais pas…) est encore plus originale, mais plus indigeste à mon gout. Au bout d’un moment, ça devient même un peu tarte. La résolution de l’intrigue est moyenne, par contre, l’idée développée dans l’extrême fin est formidable. J’adore les fins de King, il y a toujours quelque chose qui me laisse sur…place.

J’ai eu la sensation qu’il s’agissait d’un livre à lire au second degré, extrêmement violent voire gore, plus encore que Désolation, mais qui pour moi est représentatif d’une liberté qu’a pris un grand auteur : on dirait qu’il s’est amusé à écrire ça.

Donc une lecture en demi teinte pour moi, même si l’expérience vaut le coup.C’est un livre à écarter totalement si on veut découvrir l’auteur. A déguster, si comme moi on accepte de le prendre avec distance et si on est un vrai fan de King. A déguster si on est fan de carnage gore (ça existe ??). A éviter dans les cas contraires.