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Vie de livres

Désolation

desolation

 

Résumé (4ème de couverture)  :

La route 50 coupe droit à travers le désert du Névada, sous un soleil écrasant. On n’y entend que le jappement lointain des coyotes.

C’est là qu’un flic étrange, un colosse aux méthodes très particulières, arrête des voyageurs sous des prétextes vagues puis les contraint de le suivre à la ville voisine : Désolation.

Et le cauchemar commence…

 

 

Mon opinion :

L’idée de ce livre est venue à King alors qu’il conduisait la voiture tout terrain de sa fille. En passant dans Ruth, petite ville apparemment abandonnée, King s’est immédiatement dit « ils sont tous morts. Mais qui les a tués ? »…  « C’est le Shérif » (propos de King, aout 1996). Il n’en fallait pas plus pour imaginer une histoire horrifique…

Désolation s’inscrit dans la lignée des livres à consonance mystique de King. La lutte entre le bien et le mal est portée à son paroxysme, puisque Dieu lui-même s’invite pour guider un personnage, alors même qu’un autre est manipulé par une entité mauvaise. L’atmosphère mystique me semble néanmoins moins pesante que dans le Fléau, car le livre est plus court. Pendant la première partie du livre, on pense d’ailleurs qu’on est dans un thriller, puis l’élément fantastique se met en place. Finalement, on se rend compte que l’on est dans un King avec une allusion directe à Lovecraft (un ancien piégé dans une dimension qui ne peut pénétrer la notre, mais guette sur le seuil), ce qui est bien agréable, le coté légendaire étant intégré habilement dans le tout.

Ce livre a été écrit en 1996. Il comporte pas mal d’éléments présents dans les livres précédents de King, ainsi que dans les futurs :

-          L’aventure prend forme autour d’un route qui fait la transition entre une vie passée, souvent évoquée par les personnages, et leurs déboires actuels, ce qui m’a évoqué le Fléau, Cellulaire,et même Marche ou crève.

-          Le coté mystique évoque assez celui du Fléau.

-          L’entité, qui est dans une dimension parallèle, fait penser à Ca

-          Le passage où l’homme se sent impuissant, prisonnier dans sa tête, m’a évoqué un personnage du futur  Dreamcatcher.

-          Le mots Tommyknokers est cité.

-          La cruauté et le physique du criminel fait penser à la Part des Ténèbres

-          La vision à travers d’autres êtres faits penser aux pouvoirs surnaturels évoqués dans le Fléau

A noter que le roman ne se déroule pas dans le Maine, mais dans le Nevada. A noter également, que King met en scène un écrivain à succès, égratignant au passage ses collègues et leur comportement mondain. A noter également que ce livre a un « jumeau », Les Régulateurs, publié la même année, mais sous l’étiquette Bachman (alors que Bachman n’existait déjà plus….) : les personnages sont repris, avec des âges et des rôles différents.

Un livre franchement excellent, à lire absolument et qui peut être un très bon choix pour découvrir King.

 

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