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Vie de livres

Le fléau

 

fleau

4ème de couverture du tome 1 :

Cette fois ci, les militaires sont allés trop loin. A force de vouloir jouer les apprentis sorciers de la guerre bactériologique, il fallait bien que ça tourne mal. Ainsi, le 13 juin 1990, la souche 848 d’un virus mortel s’est échappée du laboratoire militaire d’Arnette, dans le Texas. Ni l’Etat, ni l’armée n’ont pu s’organiser. Le virus est trop rapide. Les médias ont à peine le temps de lui trouver un surnom, la super grippe, que déjà la contagion s’étend sur toute la planète.

Il y aura des millions de morts. Des milliards même. 94,4 % de la population va disparaître à cause de la maladresse des militaires.

Puis viendra la panique. L’anarchie. Le chaos. Quelques survivants seulement pourront sortir de ce gigantesque charnier. Mais ils ne seront pas sauvés pour autant. L’apocalypse ne fait que commencer.

 

4ème de couverture du tome 2 :

Après l’épidémie meurtrière de la super grippe, la planète est dévastée. Il ne reste plus rien aux hommes, plus d’espoir, plus de lumière, seulement ces rêves saisissants que toute la planète semble partager.

Il est l’Homme Noir, le Marcheur, le Croque Mort. Parfois corbeau, parfois simple vagabond vêtu de jeans, il est venu corrompre les âmes humaines ; Il est présent dans tous leurs cauchemars, il est le démon : Randall Flagg.

Puis vient en rêve mère Abigaël. Depuis sa petite baraque à l’est du Nebraska, cette vieille femme  de 108 ans tente d’appeler jusqu’à elle les survivants de bonne volonté. Il semble qu’elle entretienne avec Dieu un rapport particulier….Mais nul ne sait si cela suffira à éradiquer le Fléau. Une seule chose est sûre, l’Armageddon aura bien lieu.

 

4ème de couverture du tome 3 :

D’un coté, dans la zone libre de Boulder, ils sont des milliers à avoir entendu l’appel de Mère Abigaël. Petit à petit, la vie s’est réorganisée et un Conseil à été nommé pour diriger cette nouvelle société, bâtir un nouveau monde sur les ruines de l’ancien.

Mais de l’autre coté, dans les décombres d’un Las Vegas décadent, les adeptes de Randall Flagg sont bien décidés à régner en maîtres absolus de la planète. A n’importe quel prix.

L’affrontement est devenu inévitable. Il y a des signes qui ne trompent pas. A force de se chercher, le Bien et le Mal vont certainement se trouver…

 

 

 

Mon opinion :

 

L’aventure est divisée en trois livres.

Impossible, bien sur de les lire séparément.

Difficile aussi de sortir de cette histoire passionnante qui est relatée sur plus de 1500 pages…

 

Le premier livre ne parle que de destruction, de mort et de souffrance. Des sujets terribles, que King nous expose, tant du point de vue de la population anonyme, nous décrivant les derniers instants de telle ou telle personne prise au hasard, que du point de vue de ceux qui seront les futurs héros de l’histoire. Du Stephen King impudique et violent, qui ne peut nous laisser indifférent, et qui bien sur sait traquer le moindre de ces sentiments si humains, si intimes, si précis qu’on croit qu’il a tout vécu lui-même.  Par moment, les scènes sont d’une violence difficilement soutenable.

Le second livre, nous parle d’une quête, d’un grand voyage entrepris par les survivants. Les personnages principaux « trouvent leur rôle »,. Les psychologies toujours soignées traduisent l’effort d’adaptation des personnages à leur nouvelle vie post apocalyptique. La violence est très présente : elle est psychologique du fait des traumatismes subit, des pertes de chacun, déchirés entre l’instinct de survis et l’amour des familles. Elle est physique, du fait de la crainte des attaques par d’autres survivants et du fait de viols commis par certains. Elle couve dans des sentiments de jalousie ressentis par d’autres.

Le sexe est très présent dans ce tome. Il est présenté finalement comme un furieux hymne à la vie.

L’élément fantastique, ébauché dans le premier tome, se met en place, distillé à travers des rêves.

Ce second livre est très bon, mais tout de même un peu moins palpitant que le premier.

Le troisième livre décrit la reconstitution d’une société. Un personnage clé et tout à fait passionnant apporte un élément documentaire ; Il s’agit d’un ancien professeur de sociologie qui permet à King de faire de judicieuses remarques sur le comportement humain…

L’élément fantastique devient carrément mystique. Je n’ai pas trouvé que le coté religieux était envahissant, alors que j’avais eu une crainte en débutant ce troisième tome. Je redoutais une banale lutte entre le bien et le mal. Le coté religieux est présenté de telle sorte que ce qui s’y rattache ne pourrait être qu’un délire, un enchainement de circonstances qui pourrait relever du coup de chance, de la coincidence. Finalement, le coté fantastique est expliqué par le mysticisme religieux, alors que ça peut être tout à fait le surnaturel que nous rencontrons toujours dans les livres fantastiques.

 

Tout est soigné, tout est bien bouclé, les pistes suivies jusqu’au bout. Certains passages sont tout à fait instructifs, certains nous amènent à une reflexion philosophique. La finesse de King est remarquable et je suis toujours épatée par la justesse de ce qu’il décrit. Il semble avoir tout connu, tout vécu.

Je viens de finir ces livres, et franchement, j’ai du mal à quitter cet univers, ces personnages. J’aurais bien lu 500 pages de plus….mais d’autres King m’attendent…

Le fléau est pour moi un chef d’œuvre. Je vous recommande sa lecture. Il est long, plus de 1500 pages, mais c’est un grand moment de lecture.

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