Cujo

Résumé (4^ème de couverture) :

Cujo est un saint bernard de cent kilos, le meilleur ami de Brett Camber qui a 10 ans ;

Un jour, Cujo chasse un lapin qui se réfugie dans une sorte de petite grotte souterraine habitée par des chauve souris.

Ce qui va arriver à Cujo et à ceux qui auront le malheur de l’approcher constitue le sujet du roman le plus terrifiant que King ait jamais écrit. Brett et ses parents, Vic Trenton  et sa femme Donna, un couple en crise, Tad, leur petit garçon : tous vont être précipités dans un véritable typhon d’épouvante, un cauchemar nommé Cujo.

Mon opinion :

J’ai découvert King il y a finalement peu de temps. Star parmi les écrivains, je pensais que sa popularité était un phénomène de mode. Heureusement, j’ai vaincu ce préjugé en commençant à le lire. Et quel plaisir….je suis fascinée par son talent à décrire notre psychologie, nos réactions, le détail qu’il met dans les descriptions de sensations, comme s’il avait tout vécu lui-même. Ce qui me fascine aussi chez lui, c’est sa relation avec l’enfance et au fil des pages, je suis convaincue qu’il a su conserver en lui l’âme d’un enfant, car sinon, il n’aurait jamais pu nous terroriser autant avec un sujet tel que celui de ce livre.

Je l’ai acheté sans conviction, me fiant à la critique qu’Elric a fait de ce livre. Je l’ai finalement lu, de longs mois après son achat.

J’ai bien l’impression que lorsqu’on ouvre un King, il faut se faire à l’idée que ça peut aller n’importe où…impossible de savoir d’avance ce qu’il va nous servir. Du fantastique ? de l’horreur ? du thriller ? du roman ? le bonhomme n’entre dans aucune catégorie et passe de l’une à l’autre. Je pensais que c’était un roman fantastique, le gros toutou possédé par je ne sais quoi. Et que nenni, pas de fantastique là dedans…

Alors quoi ? et bien à partir d’un sujet plutôt simple il nous monte une histoire angoissante au possible !! j’ai rarement été aussi agitée en lisant un livre : voulant arrêter sa lecture parce que trop stressant, envie de me filer des tartes de penser ça, m’asseyant, me relevant avec le bouquin en main, prenant à témoin mon pauvre toutou couché à mes pieds…bref, le délire…

Tout est bien ficelé dans ce livre. La  peur d’enfant que nous avons tous connu, les manœuvres des parents pour tenter d’apaiser cette peur, les sentiments d’une femme au foyer qui se sent vieillir, le mari surbooké cocu jusqu’au trognon, la famille Camber et ses problèmes, le monde des affaires et la crainte de la perte d’emploi…bref, des tranches de vie humaine décrites avec une grande finesse. Jusqu’au moment où un rien, une petite morsure fait basculer tout ça, rendant bien dérisoires tous les problèmes.

Le huis clos dans la voiture est tout simplement abominable. King encore une fois, ne nous épargne rien, mais tout est si vrai, si fort…on lit, on lit, et on se rend compte  que le fameux huis clos dure presque 200 pages…200 pages où King nous vrille les nerfs avec juste 3 personnages…voilà le talent…

Alors mon conseil est, vous l’aurez compris : A lire ABSOLUMENT !!!!