Le portrait du mal

4^ème de couverture :

Un portrait de douze personnages au visage en décomposition…La toile est l’œuvre d’un certain Waldegrave, ami d’Oscar Wiilde et passioné d’occultisme, mais elle est sans valeur et plutôt médiocre. Alors pourquoi la mystérieuse Cordélia Gray veut-elle à tout prix s’en emparer ? quel est le secret du portrait ? qui sont ces douze personnages ? Vincent Pearson, actuel propriétaire du tableau, découvre un lien entre cette œuvre démoniaque et une série de meurtres particulièrement abominables qui secoue depuis quelques mois la Nouvelle Angleterre.

Mon opinion :

Voici bien longtemps que je n’avais pas lu de Masterton, et l’occasion s’est présentée pour moi de relire ce livre qui à la réputation d’être le meilleur de l’auteur.

Caractéristique d’un fantastique proche de l’horreur et extrêmement visuel, ce livre présente bien le style direct de l’auteur. On se situe dans l’action pure, pas besoin de fouiller la psychologie des personnages. On a donc une œuvre cinglante, stressante et qui ficèle bien le lecteur. Quelques scènes sont amenées de façon un peu abrupte et manque de fluidité, mais c'est son style, qui n'a rien à voir avec celui d'autres auteurs soucieux de la psychologie des personnages.

Le talent de Masterton réside dans sa capacité à mêler le réel et le fantastique. Partant d’un thème  bien connu, le livre d’Oscar Wilde, le portrait de Dorian Gray,  il part dans sans hésiter sur le sujet en  expliquant pourquoi  Wilde a écrit son livre, y trouvant une justification occulte (il est bien évident que nous sommes dans la fiction). C’est dire à quel point Masterton n’a peur de rien. La preuve en est également avec le final éblouissant du livre : plein de démesure, limite onirique, mais séduisant  et original.

Un livre excellent dans le genre.

Ames sensibles s'abstenir, du moins pour certaines scènes coupantes, mais l'auteur est réputé aussi pour ses scènes d'ouverture particulièrement violentes. Il faut le savoir...